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ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIIe SIÈCLE.
de cause et d'estre attaint et convaincu des cas à lui imposez, et à la charge de faire dedans troys jours signifier ce present arrest aux parties adverses, si aucunes y a, ou à leur procureur, sur peine d'estre privé et deboutté de l'effect et contenu d'icelluy. — Seguier, Du Drac. — (Arch, nat., XaA 117.)
283.  Laurent Ricquier, sculpteur. — i4 juin i566.
Opposition de Laurent Ricquier, sculpteur à Paris, rue de la Mortellerie, aux criées de pièces de terre sises au village de la Cour­neuve, provenant de la succession de Jean Remy, pour assurer le payement d'un legs de 3 oo livres, fait aud. Ricquier et à sa fille par Madeleine Lasne, femme dud. Remy. — (Arch.-nat., Y 3465, fol. i56.)
284. -— Pierre Chevreux , sculpteur. — 16 oc­tobre 1568.
Contrat de mariage de Pierre Chevreux, sculpteur, bourgeois de Paris, et de Nicolle Coquelet, veuve de Robert Corator, valet des pages du roi de Navarre. Donation du futur à. la future, en cas de prédécès, de tous ses biens meubles et immeubles, avec douaire de cent livres. — (Arch, nat., Y 114, fol. i3o.)
285.  — Martin Lefort, sculpteur. - 7 avril t>578.
Donation mutuelle de Martin Lefort(1-, maître sculpteur, demeurant rue Montmartre,
et de Gabrielle Sandras, sa femme. (Arch, nat., Y 119, fol. 294 v°.) .
-286. — Louis Goussin, sculpteur. vier i58o.
2 îan-
Contrat de mariage de Louis Goussin(2), sculpteur à Paris, et de Jacqueline Millet, lille de feu Pierre Millet, maréchal à Troyes, et de Catherine Charpentier, âgée de vingt-six ans passez, avec donation mutuelle, et douaire de 20 écus en faveur de la future.
Le futur est assisté de Médard Merat, compteur de poisson de mer aux halles de Paris, son ami; la future, de François Plotton, curé de Baigneùlx, prêtre habitué en l'église des Quinze-Vingts, et Josquin Pasquet, voiturier à Paris, ses amis. ---(Arch, nat., Y 121, fol. 387:)
La famille de Germain Pillon.
Né à Paris, dans le faubourg Saint-Jacques, vers i535, mort le.3 février i5go, Germain Pillon eut de ses deux femmes, Madeleine Beaudoux, morte le 7 septembre 1567, et Germaine Durand, quinze enfants : huit filles et sept fils. Quatre des fils, Raphael, Gervais, Jean et Germain, les trois derniers nés de Germaine Durand, suivirent la pro­fession du chef de la famille. On ne saurait donc s'étonner que le nom de Pillon paraisse si souvent dans les documents de la fin du xvi" et du début du xvii" siècle.
Comme rien n'est indifférent quand il s'agit de la famille d'un homme aussi célèbre, nous recueil­lons ici certains contrats où figurent la femme de Germain Pillon et plusieurs de ses filles et gendres. L'une d'elles, Noémie, avait épousé le sculpteur Michel Gaultier, dont le nom a été sauvé de l'oubli par son mariage, célébré vers 1567. M-did Gaultier travaillait en 1564 au tombeau de Henri II. La
''.' Les Comptes des bâtiments du Louvre citent souvent le nom de Martin Lefort, en l'associant à ceux de Pierre Carmoy. ■ Pierre et François Lheureux et Pierre Nanyn. Il travaillait sous les ordres de Pierre Lescot de 1662 à 1567 ("->•-•»-■»>-<'-, p. 5oi, 5o8, 5i4, 020). Il vivait encore, le présent acte le prouve, en 1578.
''' Assier, dans son livre sur les artistes de Troyes, cite un Louis Goussin travaillant au maitre autel de l'église Saint-Pantaléon en 1592-159.'!. Mais celui-ci habitait là Champagne, tandis que le mari de Jacqueline Millet était parisien.